08 Fév Quand carnaval »différent » rime avec « renouvellement »…
08 FEV 22
LE CARNAVAL DE CHARLEROI
Même si le carnaval n’est peut-être pas enraciné aussi profondément à Charleroi que dans d’autres villes, l’événement possède bien une histoire et … de nombreuses histoires.
C’est au XVIIe S. que remonte l’origine du carnaval de Charleroi, avec ses cortèges colorés et ses participants déguisés. Il y a 120 ans, deux cortèges parcouraient la ville, l’un à la ville haute et l’autre à la ville basse. Ils étaient composés de sociétés officielles carolorégiennes, et c’est en 1897 qu’il fut décidé de les fusionner en un seul grand cortège et d’ouvrir l’événement à des groupes extérieurs. Les premiers géants carolorégiens, Djean et Djenne, apparaissent en 1934 dans le quartier de la place de la Digue, ils représentent un couple d’ouvriers verriers partis aux USA et revenus dans leur ville d’origine. Les Gilles, quant à eux, entrent dans la danse en 1945 (Gilles du Pays Noir).
Ces dernières années, l’Eden, Centre culturel régional, s’est fixé pour but de lui restituer toute sa dimension populaire mais actuelle à travers sa parade citoyenne et sa Grande fabrique du carnaval. En outre, d’année en année, la récolte des idées noires des citoyens carolos et le brûlage du corbeau porteur de celles-ci s’inscrivent dans la re-création d’un folklore spécifique.
Seulement voilà, crise sanitaire oblige, le carnaval 2022 s’annonce une fois encore “différent”. Alors que nous écrivons ces lignes, les soumonces des sociétés de Gilles se sont déroulées avec succès et dans le respect des règles sanitaires. Babette Jandrain, Echevine des fêtes, planche avec son équipe sur l’organisation du mardi-gras. Il y aura certes un événement le 1er mars mais la tenue d’un grand cortège n’est pas envisageable dans les conditions actuelles.
Du côté de l’Eden, c’est le brûlage de trois corbeaux qui est imaginé sur le site Zoé Drion, espace de l’ancien hôpital civil de Charleroi, et ce pour avoir trois fois plus de chances d’être débarrassés du virus ! En effet, comme l’explique Fabrice Laurent, directeur de l’Eden, en 2020 on ne prenait pas trop ce virus au sérieux, et il générait peu d’idées noires. L’an dernier, il était au centre des idées noires, mais le public n’avait pas pu assister au brûlage du corbeau, hormis sa retransmission sur Télésambre. Cette année, on espère que le public pourra y répondre présent (sur présentation du CST), à condition de porter un masque…de carnaval !
© L’Eden
© L’Eden
Jusqu’au 25 février, il sera possible de se débarrasser de ses idées noires Pour ce faire, rien de plus simple : munissez-vous d’un bout de papier et griffonnez‑y ce que vous avez sur le cœur. Chiffonnez-le et glissez-le dans le sac accroché aux portes de l’Eden, dans un des nombreux cafés partenaires ou encore au passage des Brèyars et des Brèyôs et de la Wallo’Mobile. Une parenthèse légère avant le destin fatidique de l’oiseau de mauvais augure. Vous êtes plutôt digital ? Complétez le formulaire en ligne accessible sur le site web de l’Eden (eden-charleroi.be) qui vous permettra d’envoyer vos mauvaises pensées vers le bûcher depuis votre écran !
La grande fabrique du carnaval, particulièrement axée sur les masques se déroulera à l’Eden à la même période et donnera lieu à une exposition. L’occasion de découvrir ce qui fera le Carnaval de demain ? De voyager entre des masques parmi les plus loufoques et surprenants ? De venir déposer vos Idées Noires ? De rencontrer Maitre-Corbeau, dans son arbre pas si haut perché ? Rendez-vous à l’Eden, jusqu’au 25 février mais méfiez-vous ! La rumeur d’une volée de Corbeaux qui planent au-dessus du Pays Noir se laisse entendre !
© L’Eden
La forme et le déroulement de l’événement du mardi-gras devant encore être confirmés, nous vous invitons, à l’approche de celui-ci, à consulter notre site et celui de l’Eden (www.eden-charleroi.be) pour davantage de précisions.